Un référendum sur la légalisation du cannabis en Nouvelle-Zélande pourrait avoir lieu en 2017

Helen Kelly, l'ex-présidente de la centrale syndicale néozélandaise Council of Trade Unions, a proposé la tenue d'un référendum lors des prochaines élections régionales pour légaliser le cannabis. Ceci après qu'elle ait elle-même eu le besoin d'acquérir de l'huile de cannabis de façon légale pour atténuer la douleur provoquée par son cancer des poumons. Selon elle, elle parle actuellement avec différents députés pour que son idée se réalise en 2017.

Elle trouve « complètement ridicules » les lois du pays l'obligeant à acquérir ces produits de manière illégale. Elle pense que s'il est possible d'avoir un référendum sur le drapeau du pays, on peut également en avoir un sur ce sujet, qui est encore plus important pour de nombreux citoyens. Selon elle, il sera bon de savoir « une fois pour toutes » ce que pense le reste de la population du cannabis médical. Elle affirme que l'herbe, consommée la nuit, la soulage, l'aide à dormir et n'accentue pas la visibilité de sa maladie, contrairement à la morphine.

Certains ont manifesté leur soutien. Le ministre de la Santé adjoint, Peter Dunne, a rappelé que, l'année dernière déjà, l'accès à un produit contenant du cannabidiol a été approuvé pour un adolescent souffrant d'épilepsie. Dunne a justement passé beaucoup de temps à essayer de réglementer le cannabis synthétique. Lui-même et Kelly sont conscients du fait que de nombreuses personnes veulent la légalisation de l'utilisation thérapeutique, par exemple pour les parents d'enfants ayant des tumeurs cérébrales ou pour des personnes âgées souffrant d'arthrite et ravagées par les opiacés. En 2012 déjà a été lancée une campagne de signatures sur internet dans le même but.

Alors que le Parti du cannabis s'est déjà engagé pour l'approbation du référendum, d'autres préfèrent s'opposer à la mesure. Ceux-ci pensent qu'une mesure de ce type sera corrompue pour permettre un accès au produit à fins récréatives. Dunne réplique à ce genre de propos en disant que Kelly « est une des milliers de néozélandais qui pourraient bénéficier du cannabis médical, mais auxquels on l'interdit à tort », ce qui représente un échec pour le pays.