Le Parlement des Philippines fait face au débat sur la légalisation du cannabis médical

Les lieux qui misent sur le débat autour de tout ce qui a trait aux bénéfices que le cannabis médical peut apporter à certaines pathologies sont de plus en plus nombreux. C'est désormais au tour des Philippines, où la Commission de la Santé de la Chambre des Représentants a commencé à considérer la possibilité de légaliser la plante.

Concrètement, elle examine actuellement des questions liées au projet de loi 4477 sur l'usage compassionnel du cannabis médical, qui aura comme objectif de permettre l'utilisation de la plante sous des réglementations strictes du Département de la Santé et de l'Administration des Aliments et des Drogues.

Au sein de ce débat, Eufranio Eriguel, président de la commission, a annoncé la création d'un groupe de travail, dont les membres considéreront et rassembleront les contributions de spécialistes, de médecins et d'organismes gouvernementaux et non gouvernementaux intéressées par le sujet.

Entre-temps, l'homme politique Rodolfo Albano, principal facteur du projet de loi, a souhaité la bienvenue à ce comité en affirmant que de nombreux malades sont désespérés et fatigués d'utiliser des médicaments vendus en pharmacies alors que « leurs conditions continuent de se détériorer ». De plus, il a estimé que la situation contribue à donner de l'espoir aux personnes qui souffrent de douleurs sévères, d'intenses convulsions et de spasmes musculaires persistants : « La solution légale à leur problème approche ».

Il a également eu quelques mots pour les familles qui voient de quelle manière souffrent leurs enfants, en dépit du fait que les parents déboursent d'importantes sommes d'argent pour tenter de les soigner. À cet effet, il a rappelé que beaucoup d'enfants qui ont reçu un traitement cannabique pour leurs pathologies ont remarqué une amélioration. De plus, il a estimé que l'herbe n'est pas nuisible, contrairement au tabac et à l'alcool : « Je suis la meilleure preuve de ce que j'avance », a-t-il affirmé, car il en a consommé durant ses études universitaires et est actuellement en bonne santé.