Les pédiatres des américains reconnaissent l’efficacité du cannabis médicale à taux élevé de CBD pour traiter l’épilepsie infantile

Il y a quelques jours, l'Académie de Pédiatrie des États-Unis a fait un pas en avant en cannabis médicinale pour traiter certaines maladies sur des mineurs. L'institution soutient que chaque dossier médical soit révisé, et ce, par un médecin qui déciderait si le patient a réellement besoin de cannabis afin d'améliorer sa santé.

C'est pourquoi, en plus de ces surprenantes marques de soutien, elle a demandé à l'Agence de Contrôle de drogues du pays qu'elle permette les recherches scientifiques sur les applications thérapeutiques du cannabis médical. Elle considère qu'il est temps de promouvoir et élargir l'étude concernant l'éventuel usage pharmaceutique du cannabis et de déterminer quels sont ses bénéfices et ses limites.

Une étude plus exhaustive permettra, par exemple, de calculer les doses dont les patients ont besoin en fonction de leurs caractéristiques physiques et de leur maladie. De plus, ceux qui réclament d'utiliser ce type de médicaments savent et comprennent bien qu'ils doivent être prescrits par un médecin, donc d'un point de vue légal il ne devrait pas y avoir de problèmes.

Puis en partie pour aider à promouvoir ce type d'études cliniques, l'Académie Américaine de Pédiatrie recommande au gouvernement de reclasser le cannabis comme une drogue de classe II, une catégorie qui inclue des substances thérapeutiques (mais également addictives) comme l'oxycodone, la morphine et la codéine. Actuellement, le cannabis est une drogue de classe I, avec des substances telles que l'héroïne et l'acide, considérés comme ne possédant aucune valeur médicale.

Ceux qui suivent de près l'actualité en matière de légalisation, considèrent qu'une nouvelle posture est fondamentale pour raviver le débat sur l'usage qu'il faut donner àu cannabismédicale, sur la rapidité avec laquelle il faut la mettre à disposition des patients et surtout la possibilité qu'elle soit légalisée dans les états où son utilisation n'est pas encore autorisée.

De nouvelles variétés légales ?

Ce feu vert des pédiatres arrive au bon moment, lorsque sont dévoilés les premiers résultats du travail que nombreux laboratoires américains réalisent depuis des années afin de trouver une vraie solution à ces enfants qui souffrent de maladies comme l'épilepsie. Bon nombre de ces centres d'études, et par chance pour ceux qui défendent l'utilisation du cannabis comme un médicament aussi valable qu'autant d'autres, arrivent à des conclusions positives sur de nombreuses variétés concrètes, et soutiendront ceux qui défendent le drapeau de la régularisation.

Parmi ces variétés, il y a celles qui sont spécialement pensées pour les petits qui souffrent d'épilepsie et de convulsions au quotidien, avec peu de THC et beaucoup de CBD (un élément non psychoactif du cannabis qui calme les convulsions)

Seth Ammerman, pédiatre et chercheur de l'école de médecine de l'Université de Stanford, pense qu'une posture comme celle de l'Association de Pédiatrie est nécessaire afin de défendre les droits de l'enfant. C'est le moment adéquat, compte tenu que depuis 2004 les recherches sur les bénéfices thérapeutiques du cannabis ont beaucoup avancés, et ce serait une erreur de le négliger. C'est pourquoi « l'Académie a pensé qu'il était important de faire une déclaration politique » et publique à ce sujet. Une décision qui confirme ce que beaucoup savent déjà : le cannabis gagne du terrain dans le monde sanitaire infantile et adulte.

Un éventuel soulagement pour les familles

La situation pourrait bénéficier spécialement ces familles ayant des enfants mineurs qui pendant de longues périodes souffrent de maladies chroniques et de pathologies graves. Des familles qui, depuis si longtemps, essaient de se faire entendre, et demandent des remèdes cannabiques pour que leurs petits aient une meilleure qualité de vie. Les experts considèrent que plus la recherche sur le cannabis avance, plus il y a de chances que les petits malades puissent trouver des alternatives afin qu'ils se rétablissent.

Les enfants épileptiques, par exemple, subissent des centaines de convulsions par jour (même plus de 200 ou 300 dans le cas de pathologies telles que le syndrome de Dravet), ce qui les empêche d'être des enfants comme les autres, de sourire, de parler, de manger et de bouger. Pour ceux qui pensent que le cannabis nuit à la santé des enfants, les parents ont une réponse simple : leur état ne peut pas empirer, le cannabis est pratiquement leur seul espoir.

Le fait est, que nombreux sont les exemples d'enfants qui retrouvent une vie normale après le traitement à base d'huiles cannabiques sans composants psychoactifs. Celui de la fillette, Charlotte Figi (qui donnera son nom à la souche thérapeutique Charlotte´s Web) est sûrement le cas le plus connu et représentatif. Des enfants et des parents de pays comme le Canada ou l'Australie, poussés par le désespoir, ont aussi décidé d'utiliser du cannabis malgré les restrictions légales qu'imposent leurs pays.

Il est possible que cette posture des pédiatres puisse affecter le projet de loi présenté au Congrès américain en juillet 2014, demandant que certaines souches à faible teneur en THC soient utilisées à des fins thérapeutiques, malgré l'interdiction fédérale qui pèse sur le cannabis. L'intention était et sera encore, celle de tirer le plus de profit du CBD, qui permet de réduire les décharges électriques et chimiques anormales que subissent les personnes souffrant d'épilepsie. La base d'un médicament ayant à peine d'effets secondaires qui pourrait être le début d'une légalisation plus ample.

Pour le moment, en fin de décembre dernier, le Sénat du pays a approuvé un projet de loi budgétaire avec un balance de plus de 1.100 millions de dollars financés par le gouvernement fédéral jusqu'à fin octobre 2015 et qui contient l'amendement appelé « cromnibus», par lequel il est interdit de poursuivre ceux qui achètent ou vendent du cannabis pour usage médical dans les états où le cannabis thérapeutique est d'une certaine manière réglementé.

Ce type d'initiatives gouvernementales et ce nouveau point de vue positif sur l'usage du cannabis médical, animera sûrement d'autres institutions à reconsidérer le débat qui est plus présent que jamais dans les rues américaines.