Navarre approuve la loi qui régule les clubs de cannabis : « Maintenant, on envisage le futur avec plus d’optimisme »

La décision du Parlement navarrais, consistant à approuver la loi forale qui réglemente les clubs sociaux de cannabis (CSC), est un grand triomphe populaire au sein de la Chambre, car la pétition a été lancée au niveau municipal au sein d’une communauté qui compte environ 1 000 consommateurs, enregistrés auprès de différents clubs sociaux.

Cette loi a pour objectif de créer une réglementation générale qui réglemente le fonctionnement, l’organisation et la constitution des clubs sociaux de cannabis pour réussir à garantir la sécurité juridique de ceux qui y participent. La jurisprudence a, au fils des années, déterminé que la consommation n’est pas illégale, que ce soit d’un point de vue pénal ou administratif, pourvu que cela soit soumis aux limites fixées par les lois et que l’on tienne compte de la réalité sociale.

Santos Cerdan, porte-parole du PSN, a accepté la régulation en considérant que les clubs de cannabis se trouvent dans une situation de « vide juridique ». Il croit que l’interdiction de la consommation et de la culture du cannabis n’est pas la réponse, en particulier, à un moment où la société cannabique réclame de l’attention politique. Victor Rubio (porte-parole de Bildu) croit que la réglementation était nécessaire, car le fait « d’interdire, d’ignorer ou de regarder ailleurs n’arrangera aucun problème ».

De plus, Rubio croit que certains promoteurs de l’ILP ont souffert de mesures répressives le jour où ils ont défendu la réglementation à la Chambre. Et ce, en dépit du fait qu’elle ait été soutenue par presque 10 000 citoyens qui ont signé l’initiative populaire. Asun Fernandez, d’Aralar-NaBai, pense que les clubs sont dans une situation sans statut légal et que leur régulation n’affectera pas la santé publique, tel que le soutiennent « les rapports qui proviennent de Madrid ».

C’est pour cela que de nombreux parlementaires, comme Marisa de Simon (I-E), croient que les politiques prohibitionnistes ont échoué. De nombreux politiques pensent que cette décision permettra de contrôler la consommation abusive et clandestine.

Pour la Représentation Cannabique de Navarre (RCN-NOK), après de nombreux mois de travail et de réunions, cela suppose un pas historique aussi bien pour la démocratie que pour tout ce qui est lié au cannabis, car il s’agit de la première initiative législative populaire qui prospère en matière de clubs sociaux de cannabis.

« Pour la première fois, il existe une loi en Espagne qui réglemente les CSC », explique Ramon Morcillo, secrétaire général de RCN-NOK à Dinafem. De plus, durant l’intervention des groupes, le thème de l’autoculture pour l’autoconsommation a été évoqué, « un objectif sur lequel nous travaillons depuis des années chez RCN-NOK et dont nous semblons nous rapprocher un peu plus chaque jour ». 

Quelle est la prochaine étape ?

Morcillo pense que tout comme la fermeté dont ils ont fait preuve au moment de lancer la loi, une présentation est désormais nécessaire pour explorer jusqu’où peut mener la réglementation qui accompagne cette loi, et voir quelles compétences doivent être travaillées pour que tout puisse être développé de manière contrôlée.

Pour l’instant, la décision permet d’en finir avec la situation de vide juridique qui accompagne les CSC et aide, peut-être, d’autres communautés autonomes à connaître des réussites similaires. Morcillo affirme que, depuis jeudi passé, les personnes qui luttent pour cette réglementation à Navarre dorment mieux. « Maintenant, on envisage le futur de façon différente, avec plus d’optimisme ».

RCN-NOK en Twitter: Celebrando la ley de los CSC en Navarra. Va llegando el Navarra regula #cannabis

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Information tirée de Diariodenavarra.es, Lavanguardia.com, Noticiasdenavarra.com