La Jamaïque parie sur le tourisme cannabique et mettra des kiosques de ‘ganja’ dans les aéroports

Seulement deux mois après la légalisation de la vente de cannabis par la Jamaïque sont nées plusieurs initiatives qui mettent en marche le nouveau marché qui s’ouvre à vos yeux. L’une d’entre elles a capté l’attention non seulement des consommateurs mais aussi des curieux: l’installation de dispensaires de cannabis pour touristes.

L’Autorité des Licences de Cannabis du pays élabore les plans pour que l’installation de ces kiosques de cannabis dans les aéroports et ports soit possible. Les postes seront dirigés par du personnel avec une bonne formation médicale et on pourra y acheter jusqu’à deux onces (56 grammes) de cannabis par touriste, desquelles ceux-ci pourront profiter pendant leur séjour.

Avec cette mesure, au-delà d’offrir de nouveaux services aux visiteurs, ils espèrent pouvoir mettre de l’ordre et régler le marché croissant, ainsi que gérer de plus grands revenus pour les coffres de l’État.

Winston De La Haye, chef du comité médical de l’Autorité des Licences de Cannabis, a indiqué à propos des kiosques cannabiques qu’“en principe ils seront pour les personnes ayant des prescriptions médicales, et qui peuvent prouver qu’elles ont la permission correspondante. Si elles n’ont pas la prescription, elles pourront s’autoproclamer en tant que tel en obtenant ainsi accès aux deux onces maximales pendant qu’elles sont dans notre pays.”.

Malgré qu’historiquement la consommation de cannabis ait été liée à la culture populaire jamaïquaine, fonctionnant comme publicité de milliards de touristes, le pays est loin d’être le premier à miser sur la dépénalisation. Depuis que l’initiative a été adoptée, la culture de jusqu’à 5 plantes par personne pour usage personnel est permise. La possession de 56 grammes de cannabis à usage récréatif a également été autorisée alors qu’elle est totalement autorisée pour usage médicinal, scientifique ou sacramentel de la religion rastafari.

À propos des prochaines démarches pour ouvrir ces kiosques, De La Haye commente que “nous avons eu une première réunion et mon impression est que nous avons besoin de quelques semaines pour faire une proposition bien argumentée sur les politiques de ventes et la règlementation”.

La mesure prise par la Jamaïque se ressemble à d’autres initiatives surgies au Colorado ou au Canada, pionniers dans la légalisation du cannabis. Dans les deux zones il y a des projets similaires qui ont largement démontré permettre d’encaisser des revenus de centaines de milliards pour leurs coffres.

Bien que pour beaucoup la Jamaïque et le cannabis étaient déjà liés avant l’annonciation de l’initiative, voilà que seulement maintenant le pays semble s’être décidé à développer le marché cannabique. Il n’y a pas de doute, vu la trajectoire du pays et les bonnes idées et intentions, que l’industrie de la plante sera rapidement convertie en un secteur puissant qui bénéficiera aussi bien les citoyens que le propre Gouvernement.