Fin d’une année historique : les événements marquants liés au cannabis en 2015

Légalisations, études, informations positives… 2015 a été une année très riche en événements liés au cannabis. Notre plante préférée a fait beaucoup parler d’elle pendant ces 365 jours, aux quatre coins de la planète. Nous allons aujourd’hui parcourir certains de ces événements afin de profiter à nouveau de ces moments, en souhaitant que 2016 soit une année au moins aussi productive que 2015.

Des légalisations à foison

S’il y a bien un mot que nous avons souvent entendu au cours de cette année, c’est légalisation. Et ce ne sont pas les États-Unis qui diront le contraire. En Amérique du Nord, certains états ont légalisé le cannabis de différentes façons ou ont assoupli la règlementation d’arrestation des personnes en possession de petites quantités d’herbe. 

Par exemple, à la mi-février est entrée une vigueur la loi autorisant la consommation de cannabis à des fins récréatives en Alaska (la consommation à usage médical avait déjà été approuvée en 1998). En Oregon, une loi semblable a été mise en place en juillet : les consommateurs peuvent cultiver chez eux jusqu’à quatre plants et y garder jusqu’à 225 grammes de cannabis.

Ainsi, ces deux états rejoignent Washington et le Colorado, où le cannabis à des fins récréatives est vendu au détail dans divers établissements depuis le 1er janvier 2014. Au début de l’année 2015, 50 tonnes de cannabis destiné à un usage médical et 17 tonnes destinées à un usage ludique avaient été vendues, ce qui a généré de nombreux revenus pour la région sous forme d’impôts. Un argument très puissant pour tous les gouvernements qui se posent la question de la régulation.

Des lois de ce type non pas seulement été approuvées ou sont entrées en vigueur aux États-Unis. En effet, tout près de là, à Porto Rico, le gouverneur de l’île, Alejandro García Padilla, a approuvé en mai la culture à des fins médicales. Une décision qu’il a qualifiée d’« étape très significative » pour les malades du pays : « Je suis sûr que de nombreux patients recevront un traitement approprié, ce qui leur donnera un nouvel espoir ».

Pour sa part, le gouvernement israélien a autorisé les pharmacies du pays à vendre du cannabis sur prescription médicale. Le programme de cannabis médical d’Israël remporte un énorme succès : 90 % de ses patients obtiennent des résultats positifs. Et depuis décembre, les pharmacies du Chili peuvent vendre des médicaments basés sur notre plante préférée. Le pays andin a également approuvé la plus grande plantation de marijuana d’Amérique Latine pour le même usage : 7 000 graines dont peuvent bénéficier quelques 4 000 patients oncologiques.

En Croatie, l’usage légal de cannabis à des fins médicales est autorisé depuis le 15 octobre, également sur prescription médicale. Le Ministère de la Santé a pris la décision de le légaliser à la fin de l’année 2014, après avoir pris connaissance des nombreuses études favorables et observé que de nombreux patients l’achetaient illégalement. Concrètement, la nouvelle législation régule son usage pour soulager les symptômes de la sclérose multiple, du cancer, de l’épilepsie, du sida et d’autres pathologies liées à ces maladies.

Des pas de géant

Pendant ce temps, d’autres pays avancent à pas de géants vers la régulation. C’est le cas de l’Italie, où plus de 200 députés nationaux, toutes idéologies confondues, ont travaillé sur un projet de légalisation qui autoriserait la possession de petites quantités de cannabis, la culture destinée à un usage récréatif et médical, et de s’associer à ces fins. Non loin de là, en Macédoine, le Ministère de la Santé débat avec des activistes, des médecins et d’autres représentants de la société civile pour légaliser le cannabis médical. Cela fait suite à un sondage révélant que 70 % des italiens sont favorables à son usage médical.

En Irlande, une nouvelle législation est à l’étude, car la règlementation existante prend fin en 2016. Le ministre chargé du dossier, Aodhán Ó Ríordáin, a indiqué son intention d’obtenir la dépénalisation, sujet pour lequel la ministre de la justice française, Christiane Taubira, était disposée à ouvrir le débat. Pendant ce temps, un groupe de députés du Parlement des Philippines étudiait l’éventuelle légalisation à des fins médicales.

Par ailleurs, le nouveau premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a envoyé une lettre au ministre de la justice afin d’impulser un processus « fédéral-provincial-territorial » donnant lieu à la légalisation et à la régulation du cannabis dans ce pays d’Amérique du Nord. Aussi bien lui que sa formation politique, le Parti Libéral, pensent que le système prohibitionniste actuel « ne fonctionne pas ». 

Le dernier pays à avoir procédé à une légalisation a été la Colombie. Son président, Juan Manuel Santos, a signé il y a quelques jours le décret qui régule la production, la commercialisation et l’exportation de cannabis destiné à un usage médical. Le texte de loi devra être débattu à la Chambre des Représentants, ce qui n’aura pas lieu avant le mois de mars. Dans le cas où toutes les étapes étaient franchies, ce projet deviendrait une loi. 

La science en faveur du cannabis

Ces projets de légalisation ne pourraient pas être compris sans le travail préalable de dizaines de chercheurs scientifiques qui, grâce à leurs études, sont parvenus à mettre en exergue les bienfaits du cannabis. En ce sens, 2015 a également été une année prolifique.

Ainsi, au début de l’année, nous apprenions que le cannabis protège le cerveau des dommages produits par l’alcool. Des chercheurs des universités du Maryland et du Kentucky sont parvenus à cette conclusion après avoir administré du cannabidiol à des souris. Le cannabidiol possède un fort pouvoir antioxydant, ce qui explique sa capacité de protection. Une autre université américaine (celle d’Emory à Atlanta) a affirmé que fumer de la marijuana une fois par jour pendant 20 ans ne présente aucun danger pour les poumons.

La relation entre le cannabis et l’alcool a été l’objet de nombreuses études. Ainsi, une étude publiée dans le Scientific Reports nous a appris que le cannabis est 114 fois moins mortel que l’alcool. Pour arriver à cette conclusion, les auteurs ont comparé la quantité de chaque substance consommée par certains usagers aux doses auxquelles lesdites substances sont généralement mortelles. Et ce n’est pas tout : l’étude indiquait que les risques liés à l’alcool étaient sous-estimés.

Pendant ce temps, l’Université de Tel Aviv démontrait qu’administrer du cannabidiol à des souris contribuait à réparer des fractures osseuses. Une fois guéris, les os étaient mêmes plus résistants aux nouvelles fractures. Cette découverte est très importante car elle est utile pour la recherche de médicaments cannabiques contre l’ostéoporose et d’autres maux liés à cette maladie.

Et en plein mois d’août arrivait une nouvelle très attendue : l’Institut National du Cancer aux États-Unis reconnaissait que le cannabis tuait les cellules tumorales et protégeait les cellules saines. De nombreuses études l’avait déjà affirmé auparavant, mais ce soutien public était d’une grande aide et apportait une importante visibilité à la plante.

Et Dinafem fête ses 10 ans !

En définitive, cette année qui se termine a été riche en découvertes et légalisations. Tout ce que nous avons vécu pendant ces douze mois a contribué à semer une année 2016 qui se présente sous le signe de l’espoir. Dinafem, la première banque de graines de cannabis féminisées à avoir vu le jour en Espagne, ne peut pas être plus fière après avoir célébré sa dixième année d’existence. Nous avons fêté l’événement au cours de l’année 2015 en renouvelant notre image corporative et en inaugurant notre propre laboratoire privé, où nous pouvons analyser à l’aide d’outils sophistiqués la composition de cannabinoïdes et de terpènes de chaque variété, ce qui nous permet d’améliorer la qualité des graines de notre catalogue, qui est désormais l’une des références mondiales dans le domaine des graines de cannabis.

La légalisation est en marche, et nous travaillons et innovons pour être les protagonistes du changement mondial qui découlera de ce nouveau scénario. Dinafem vous invite à découvrir son travail et à en profiter autant que nous.

Nous vous souhaitons une bonne année 2016 !