Les États-Unis envisagent de créer un impôt sur le cannabis pour donner un toit aux sans-abris

Le gouvernent local de Los Angeles a approuvé un budget de 2 000 millions de dollars pour sortir les personnes des rues à travers un projet de nouveaux logements. Une somme qui sera utilisée pour la construction de logements accessibles et de services d'assistance tels que des douches mobiles. Tous les regards sont maintenant tournés vers les outils dont dispose la ville pour faire face à cette dépense.

Tel que l'a indiqué aux médias le directeur de l'Administration, Miguel Santana, s'il est vrai que l'économie de la ville traverse une période de prospérité, les autorités ne prévoient pas pour autant de disposer dans les dix prochaines années des 1 780 millions supplémentaires nécessaires pour pouvoir financer le projet.

Pour résoudre ces problèmes de financement, les analystes chargés du dossier ont proposé neuf mesures parmi lesquelles figure la possibilité d'instaurer un impôt de 15 % sur la culture et la vente de cannabis médical, ce qui pourrait contribuer à renflouer les caisses de la ville d'un montant estimatif d'environ 16,7 millions de dollars annuels. Une somme qui, bien évidemment, serait considérablement revue à la hausse en cas de légalisation de la consommation récréative du cannabis dans l'État de Californie.

Cette proposition indique également que, le cannabis étant un nouveau produit sur le marché, il devrait lui aussi être considéré comme une source significative de revenus pour l'administration. Bien que l'idée puisse sembler nouvelle, plusieurs villes de Californie ont déjà adopté des mesures pour taxer la consommation, comme Riverside County ou Cathedral City, entre autres.

Si cet impôt n'a pas encore été approuvé, la polémique qui l'entoure, quant à elle, va déjà bon train. Les patients qui consomment du cannabis médical n'ont pas tardé à s'opposer à cette mesure, en argumentant qu'elle créera une grande injustice pour les personnes qui utilisent une substance naturelle telle que le cannabis au lieu de se soumettre à d'autres traitements médicaux. Il existe également le risque que ce type d'impôts, indépendamment des bonnes raisons qui le motivent, puisse provoquer le retour des patients vers le marché noir.