On découvre comment produire des médicaments à base de cannabis en réduisant les effets secondaires

Le cannabis médical améliore la qualité de vie de nombreux malades : les extraits de cannabis sont utilisés chez certains enfants atteints d’épilepsie, afin d'améliorer leur situation, car il permet de réduire le nombre de crises.

Pourtant, l’effet psychoactif du « cannabis sativa » causant des altérations cognitives, est une des limites à l’utilisation thérapeutique de ses dérivés. Une recherche de l'Université Pompeu Fabra de Barcelone, publiée dans « PloS Biology » a réussi à différencier les conséquences positives des cannabinoïdes pour la santé, ceci permettra la conception de nouveaux médicaments plus efficaces.

L'étude, dirigée par Rafael Maldonado, chef du laboratoire de neuropharmacologie du département de sciences expérimentales et de la santé de l'Université Pompeu Fabra, signale les molécules responsables des effets psychoactifs des cannabinoïdes, les récepteurs CB1, forment des hétéromères. D’après Maldonado « Ces hétéromères sont responsables de certains des effets psychoactifs des cannabinoides et, plus précisément, des troubles cognitifs, de l'anxiété et des effets liés au comportement social produits par ces substances psychoactives, ».

En revanche, les récepteurs CB1 monomères sont responsables des actions thérapeutiques des cannabinoïdes, comme par exemple de ses propriétés analgésiques. Alors si on utilise des molécules qui dissocient les monomères des hétéromères, il est possible d’isoler les effets positifs du cannabis. De cette façon, la recherche montre qu'il est possible d'obtenir des réactions analgésiques et en même temps d’éviter les conséquences négatives sur notre mémoire.

Cette découverte, d’après ce que décrit Maldonado, « ouvre de nouvelles possibilités afin de concevoir des outils pharmacologiques » pour l'utilisation thérapeutique des cannabinoïdes qui évitent « les principaux effets indésirables connus des substances psychoactives ».