Quels sont les dangers potentiels pour vos plantes de cannabis avant la récolte ?

  • Nous sommes dans une période durant laquelle nous nous émerveillons de voir nos plantes réaliser leur floraison. À mesure que le temps passe, de superbes fleurs se développent et la récolte approche pas à pas...
  • Cependant, il est important durant cette période de faire preuve d'une certaine vigilance à différents niveaux, afin que l'ensemble du travail effectué au sein de votre culture de cannabis ne soit pas réduit à néant en peu de temps.
  • Lors de ce post, nous vous expliquons un ensemble de mesures préventives, afin de préserver au maximum toutes les qualités bénéfiques de votre récolte de cannabis, et ce, jusqu'au moment fatidique de la finalisation de cette dernière.

Je me souviens d'un bon vieil adage utilisé dans le Bordelais par de nombreux vignerons expérimentés, soucieux du bon aboutissement de leur récolte de l'année en cours, disant "nous serons tranquilles, une fois que tout sera dedans !". Ce qui signifie clairement, qu'ils se sentiront tranquilles ou rassurés, à partir du moment où l'intégralité de leur récolte aura été réalisée et qu'elle sera à l'abri en lieu sûr.

Eh bien, c'est exactement la même chose pour une récolte de cannabis, car les risques potentiels conduisant à la perte partielle ou totale de cette dernière sont bien réels. Tout est possible, à partir du moment où les plantes ont encore leurs racines ancrées dans le sol et sont sous la seule protection de dame nature.

Selon le type de variété de graines de cannabis cultivé, différents problèmes concrets peuvent survenir: la plupart sont liés à une humidité élevée, comme l'apparition de champignons affectant le cannabis (botrytis, mildiou et oïdium, le plus souvent dans ce cas), causée par un arrosage excessif ou bien par le faible niveau de résistance fongique de certaines génétiques.

Il est également important d'évoquer la pollution lumineuse, qui peut soit interrompre ou empêcher totalement la floraison de vos plantes de cannabis, c'est un phénomène encore assez méconnu pour la culture en extérieur. 

À cela, il faut ajouter l'apparition en pleine nature des chercheurs de champignons, les chasseurs ou encore tout simplement les personnes malveillantes, aussi appelées tout simplement des voleurs, qui chercheront à vous dérober vos chères plantes de cannabis, sans avoir la moindre considération pour l'ensemble du travail réalisé durant des mois entiers par vos soins.

Quelles mesures préventives faut-il appliquer avant la récolte ?

Tout cultivateur ayant une certaine expérience dans le domaine, sait parfaitement que la période qui précède la récolte est délicate, et présente plusieurs facteurs concrets qui pourraient mettre à mal le bon cheminement de l'étape finale d'une longue période de travail, représentée par l'intégralité du cycle de culture des plantes de cannabis. C'est la raison pour laquelle, il faut apprendre à se prémunir des différentes causes qui pourraient sérieusement compromettre vos chances de réussite.

Humidité et risques d'apparition du botrytis, du mildiou et de l'oïdium

 À partir du début du mois de septembre, il est assez fortement probable que les pluies fassent progressivement leur apparition sur le sol d'une grande majorité de pays européens, et que les températures connaissent également un certain déclin du même ordre.

Le botrytis, le mildiou et l'oïdium, sont les pathogènes qui attaquent le plus souvent la plante de cannabis à cette période. Avec l'arrivée proche de l'automne, une hygrométrie de l'air élevée et des températures normalement assez fraîches, avec même parfois des contrastes climatiques fortement marqués (variations des températures chaudes et froides fortes selon la zone, plus une humidité élevée), nous avons là des conditions propices au développement de ces 3 différents champignons.

Leurs spores se disséminent sur une ou plusieurs parties de la plante et ils se développent sur l'ensemble de cette dernière, en endommageant le fruit de la récolte, que sont les délicieuses fleurs parfumées et ruisselantes de résine, jusqu'à finalement anéantir intégralement son hôte.

Afin de ne pas perdre cette rude bataille contre ce type de maladies, nous vous conseillons d'appliquer 1 ml de stimulateur racinaire hebdomadairement, même durant les dernières semaines, car cela va renforcer le système immunitaire de la plante. Nous vous recommandons également de limiter l'arrosage et de donner à vos plantes, la juste quantité de solution nutritive dont elles ont besoin.

Il est logique de penser que si le taux d'humidité dans l'air est d'ores et déjà élevé, en appliquant un arrosage abondant, nous allons renforcer cet aspect à proximité de la plante. C'est clairement un facteur aggravant, il va donc falloir maîtriser cela afin de réduire au maximum cette possibilité.

Si vous cultivez en pot et que vous avez la possibilité de rentrer vos plantes à l'intérieur à l'arrivée de la nuit, alors faites-le sans hésiter pour deux bonnes raisons, cela réduira le risque d'apparition de ces champignons comme de vol dans le même temps. Mais cela dépend de la taille des plantes et du nombre également, ce n'est pas toujours évident.

Si vos plantes sont plantées dans le sol, nous vous conseillons de rendre une petite visite matinale à vos plantes et d'évacuer l'humidité accumulée durant la période nocturne sur cette dernière, en secouant légèrement celle-ci par sa structure. Pour ce faire, il faut mettre la tige principale entre vos doigts (majeur et index), et agiter délicatement la structure végétative par un mouvement horizontal allant de droite à gauche, avec une course d'environ 2 cm entre vos doigts, pour seulement faire tomber l'accumulation en eau qu'elle contient.

Il est important de bien s'informer sur le niveau de résistance des variétés cultivées, car cela vous permettra d'anticiper efficacement cette étape. Toutes les génétiques n'ont clairement pas les chances face à ce fléau, plus vous cultiverez une variété de cannabis à dominance Indica et plus vous aurez de chance d'être confronté à l'apparition de ces maladies fongiques.

Durant les dernières semaines, nous vous conseillons d'observer minutieusement vos plantes de cannabis quotidiennement, car la moisissure peut apparaître à l'abri des regards indiscrets et endommager lourdement vos différentes plantes. Une méthode astucieuse, consiste à récolter progressivement vos plantes, c'est-à-dire qu'il est possible de récolter une même plante en plusieurs fois, selon l'évolution de son niveau de maturation. 

Si vous avez une plante de cannabis avec une belle sommité florale bien épaisse et compacte, qui semble être mûre, mais que les fleurs satellites environnantes ou de la partie inférieure ne sont pas encore prêtes, ne prenez pas le risque de voir de la moisissure se développer sur cette dernière et coupez-la immédiatement, pour la placer ensuite dans votre "séchoir". Laissez le reste pour plus tard, jusqu'à atteindre le bon niveau de maturité...

Nous vous conseillons de procéder ainsi avec l'ensemble des plantes de votre jardin, cela vous permettra de réduire ainsi de nombreuses pertes en ce sens. Si vous possédez un nombre de plantes assez important et que vous avez le temps quotidiennement, n'hésitez pas à récolter tout ce qui vous semble être mûr chaque jour.

Si c'est une authentique "culture guérilla" au milieu de la nature, cela est difficilement applicable et il est vrai que pour des raisons de sécurité, il est certain qu'il vaudra mieux tout récolter en une seule et unique fois. Alors choisissez le meilleur moment...

Ces problèmes d'excès d'humidité au sein de la plante, apparaissent en raison du contrôle ou gestion du VPD (déficit de pression de vapeur) qui est impossible à l'air libre, et qui n'est pas toujours facile à gérer en serre par exemple également.

Ce qu'il se passe techniquement et concrètement, c'est que le VPD représente la différence entre la quantité d'humidité dans l'air et la quantité d'humidité que l'air peut contenir lorsqu'il est saturé. Une fois que l'air est saturé, l'eau se condense pour former des nuages, de la rosée, et même des films d'eau sur les feuilles.

L'aspect problématique avec la fleur de cannabis, est que sa texture spongieuse comme sa densité variable, font qu'elle peut absorber une importante quantité d'humidité. Ce qui fait d'elle, une cible de premier choix pour ces 3 pathogènes et bien d'autres. C'est souvent la période nocturne qui facilite ces phénomènes, car le taux d'humidité augmente drastiquement, avec le manque de lumière et la baisse des températures.

Il y a ensuite un facteur d'inégalité, tout comme chez l'ensemble des êtres vivants, car certaines génétiques sont plus résistantes que d'autres. Il se peut également que les conditions climatiques ne soient pas clémentes pour votre activité favorite lors de la saison, avec l'arrivée d'un automne précoce, avec des journées intensément pluvieuses, peu lumineuses et froides. Ce qui constitue un scénario catastrophe pour toute culture de cannabis. Si vous vivez un tel contexte, récoltez dès que possible sans attendre.

La pollution lumineuse

Lors de cette période, il est également très important d'être vigilant avec l'utilisation de différentes sources de lumière. Si une source d'éclairage ayant une intensité assez forte, illumine votre culture de cannabis en extérieur durant une ou plusieurs périodes répétées, alors cela pourrait nuire au bon déroulement de la période de floraison de vos plantes de cannabis. 

Évitez par exemple, d'oublier ou de laisser un éclairage extérieur allumer fréquemment durant la période nocturne, car cela pourrait interrompre la floraison et donner le signe à vos plantes de revenir en cycle de croissance, ce qui pourrait altérer le bon cheminement du cycle en cours et retarder la durée de ce dernier dans le temps.

Soyez également vigilant avec les éclairages publics ou environnants situés jusqu'à 100 m à la ronde, car ils pourraient vous jouer de mauvais tours en interrompant ou en empêchant complètement la floraison de vos plantes.

Cela concerne exclusivement les variétés de cannabis féminisées "normales" et les variétés "Quick", qui sont photo-dépendantes, qui dépendent donc d'une photopériode. Les variétés "autofloraison" ne sont pas concernées, car elles fleurissent automatiquement et ne dépendent donc pas d'une photopériode d'éclairage.

Les problèmes de vol des récoltes de cannabis en extérieur

La première règle d'or pour protéger votre culture de cannabis en extérieur est clairement la discrétion. Parlez-en et montrez votre "jardin secret", seulement aux personnes en lesquelles vous savez que vous pouvez leur accorder votre plus grande confiance, car nous savons par expérience que ce type de culture attire bien des convoitises auprès de nombreuses personnes malveillantes.

Si vous cultivez à la manière "guérilla" (en pleine nature), il est nécessaire d'être très discret et de limiter vos différents déplacements sur le lieu de culture, afin de ne pas se faire repérer par qui que ce soit aux alentours. Que ce soit pour la réalisation des différents arrosages lors du cycle de culture ou pour l'étape finale de la récolte, pensez à optimiser l'efficacité de chaque action et à limiter vos apparitions sur la zone de culture. Comme nous l'expliquions auparavant un peu plus haut, il vaudra mieux effectuer votre récolte en seule et unique fois dans ce contexte.

Dans le cas où vous cultivez chez vous, là aussi, soyez vigilants car visiteurs du jour ou du soir... Bonsoir ! Il vous faudra être tout aussi vigilant même à votre propre domicile, gardez à l'esprit qu'il y a des signes délateurs durant les jours qui précédent la récolte... Vos plantes dégageront certainement des odeurs assez prononcées, attractives pour vous, mais pour bien d'autres personnes également...Et pas forcément les plus amicales !

Selon les variétés et les phénotypes cultivés, il est possible que ces derniers soient "visibles" depuis la rue ou depuis d'autres habitations. Des "voisins mal intentionnés", pourraient avoir envie de s'emparer du fruit de votre travail "gratuitement", ou alors ils pourraient se sentir pousser les ailes d'une "mission citoyenne" soudaine, en informant les hommes en bleu comme la "bonne réalisation d'un acte civique pour la nation", si vous voyez ce que je veux dire. Prévenez l'ensemble de ces phénomènes en amont, c'est largement préférable.

Nous vous conseillons d'être présent sur place lors de cette dernière phase, dans la mesure du possible, ou bien qu'une personne proche le fasse pour vous. Attention, nous n'encourageons aucunement personne à recourir à la violence ni à la confrontation avec des tierces personnes, mais votre seule présence peut déjouer bien des plans ou l'envie de nombreuses personnes de venir vous dérober.

Malheureusement, ces dernières années, des personnes malveillantes se spécialisent dans ce genre de chose, vous surveillent durant une période concrète, afin de connaître votre emploi du temps, pour mieux subtiliser l'ensemble du fruit de votre travail par la suite lors de votre absence ou lors de vos déplacements. Soyez vigilants des mouvements suspects ou inhabituels que vous percevrez à proximité du lieu de culture durant les dernières semaines, car il y a souvent des petits signes avant-coureurs, qui peuvent vous mettre la puce à l'oreille sur les prochaines intentions de personnes potentiellement mal intentionnées à votre encontre. Un seul mot... Ouvrez l'oeil ! Chaque détail peut avoir son importance à ce moment-là !

Synthèse des mesures préventives à garder à l'esprit

  • Informez-vous au maximum sur la date de récolte comme sur le niveau de résistance des variétés cultivées
  • Arroser en juste quantité durant les 3 à 4 dernières semaines (pour limiter le taux d'humidité dans l'environnement de la plante) 
  • Mettre du stimulateur racinaire (1 seule application hebdomadaire) pour renforcer le système immunitaire
  • Mettre les plantes à l'abri le soir, durant au moins les 2 à 3 dernières semaines (culture en pot)
  • Observer attentivement vos plantes durant les dernières semaines (point de maturation, apparition éventuelle de différents pathogènes (mildiou, botrytis, oïdium etc.)
  • Si les conditions le permettent, récoltez vos plantes progressivement (en plusieurs fois, selon la maturité des différentes parties de la plante) (culture à portée de main à la maison)
  • Si c'est une authentique culture de guérilla (en pleine nature), choisissez le meilleur moment pour préférablement récolter en une seule et unique fois (sécurité)
  • Enlever l'excédent d'humidité nocturne de vos plantes en extérieur (matin)
  • Prélever et jeter toutes les fleurs touchées par la moisissure (impropre à la consommation)
  • Éloigner toute source d'éclairage de l'espace de culture (au moins 100 m)
  • Maintenez un niveau de discrétion élevé jusqu'à la fin de la récolte, afin d'éviter toute possibilité de vol
11/09/2020

Commentaires de nos lecteurs

Il n’y a pour l’instant aucun commentaire. Vous voulez être le premier ?

Laissez un commentaire !

Contact

x
Contactez-nous