La culture verticale du cannabis : une méthode innovante avantageuse

La culture verticale du cannabis est apparue progressivement depuis déjà quelques années aux États-Unis, suite à la légalisation progressive de l'usage de la plante à travers les différents États qui l'autorisent de nos jours.

Vous comprendrez vite, que cette méthode prend naturellement tout son sens sur un marché légal, où l'espace comme l'ensemble des autres ressources ayant des répercussions directes sur les coûts de production, ont un rôle majeur au niveau de la viabilité économique pour toute entreprise de l'industrie du cannabis.

La concurrence grandissante et féroce entre les différents acteurs de ce marché, oblige ces derniers à toujours innover davantage en modifiant profondément, structurellement et conceptuellement leur manière de travailler avec la plante qui nous passionne.

Concept de la culture verticale du cannabis

La culture verticale du cannabis est une méthode qui consiste à utiliser toute la verticalité disponible au sein de l'espace de culture.

Alors que nous sommes habitués à concevoir et répartir nos cultures dans l'horizontalité d'un espace, ce procédé vous invitera à l'inverse.

C'est-à-dire concrètement, qu'il sera nécessaire de vous munir d'un rack divisé en étages multiples, où seront situées les tables de cultures contenant et supportant les plantes pour leur culture. Elles sont généralement de forme rectangulaire et ont des mesures identiques, elles seront donc superposées les unes sur les autres, dans la mesure de l'espace disponible en hauteur.

L'espacement entre chaque étage, est normalement identique, afin d'apporter une certaine homogénéité comme l'optimisation de la production de fleurs de manière globale. Ce n'est pas seulement l'exploitation de l'espace qui diffère ici, c'est tout l'ensemble des équipements qui est drastiquement modifié.

Éclairage

Le type d'éclairage généralement utilisé sera la lampe à LED, pour sa faible production de chaleur, qui lui permet d'être située proche des plantes, comme pour sa consommation d'énergie qui est également drastiquement abaissée dans le même temps.

Cela fait de ce dispositif lumineux, un "outil idéal" pour la superposition ou empilement vertical d'une culture de cannabis. Ce seul composant, aura également une incidence directe sur le fonctionnement de vos systèmes de climatisation et de ventilation, qui interviendront de manière plus espacée dans le temps et dont la consommation sera logiquement donc bien inférieure.

Les lampes CMH/LEC (Ceramic Metal Halide) offrent les mêmes avantages et pourraient avoir leur place dans ce type de culture, mais leur volume comme leur mode de fonctionnement, ne permettent pas d'avoir la même proximité que la lampe à LED auprès du végétal. Ce qui finalement réduit le nombre d'étages de production, et donc fortement la pertinence de son utilisation.

Les lampes à vapeur de sodium (HPS), n'auront également pas leur place dans une culture verticale, hormis au sein d'un système cylindrique, c'est la seule exception de leur utilisation.

Système d'irrigation

Un aspect complexe à concevoir et en mettre en place dans un système de culture vertical, et surtout à une échelle professionnelle, est le système d'arrosage. Il est fondamental de faire appel à de véritables techniciens professionnels dans ce domaine, car le système d'irrigation utilisé devra être capable d'alimenter et d'humidifier les plantes de cannabis de chaque étage, à l'aide de pompes d'élévation adaptées.

Plus il y aura d'étages superposés à arroser, et plus le système aura un fonctionnement complexe. Chaque plante sera alimentée par un goutteur ou "dripper" indépendant, qui devra tâcher d'apporter la juste quantité de solution nutritive, afin que chaque plante soit correctement alimentée et avec une certaine homogénéité dans le même temps.

L'acheminement est seulement la première partie, car l'évacuation des restes de solution nutritive est également un chapitre important pour tout système d'irrigation en circuit fermé, surtout au niveau d'une culture à grande échelle.

Le traitement de ces rejets est important afin de préserver l'environnement au maximum et de respecter également des normes établies en ce sens par différents organismes institutionnels nationaux.

Climatisation/Ventilation

La difficulté concernant cette partie, sera d'obtenir une bonne répartition homogène des conditions climatiques au sein de l'espace de culture. Ce qui n'est pas tout à fait chose facile dans un espace vertical, car comme nous le savons, l'air chaud a toujours une tendance naturelle à remonter dans la partie la plus haute d'un espace. C'est donc le problème majeur auquel vous serez confronté, et il sera nécessaire d'obtenir le meilleur équilibre climatique possible, sur la globalité de l'espace utilisé.

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Génétiques

Comme c'est une restructuration à tous les niveaux et en toute logique, il sera nécessaire de choisir des variétés de cannabis ou génétiques à faible croissance, et qui ne démontre par conséquent peu ou pas de "stretch" (étirement en hauteur) comme Bubba Kush, par exemple.

Un autre aspect important, est également de porter votre choix sur des variétés à floraison rapide et productives, afin d'optimiser le rythme ou nombre de récoltes annuelles comme le rendement dans le même temps. Ce sont trois critères essentiels à prendre en considération concernant cette partie.

Vous l'aurez bien compris, le meilleur choix pour cette partie devra être orienté vers des variétés ou hybrides à grande dominance Indica, et dont la production est d'un niveau supérieur. C'est une décision cruciale qui se joue à ce niveau-là, car c'est un élément qui sera déterminant dans ce type de projet.

Il est également important d'établir des zones de production monovariétales bien définies, ou d'utiliser des génétiques aux caractéristiques très proches ou similaires dans la mesure du possible, afin d'assurer de belles performances homogènes de l'ensemble.

Substrat

Dans une majorité de sites de culture verticaux, on utilise généralement des blocs de laine de roche, notamment pour leur capacité d'aération importante qui accélère l'ensemble des métabolismes de la plante.

Ils permettent également de réduire le risque de l'apparition de différents nuisibles et pathogènes si l'irrigation est bien gérée.

 Un autre avantage est indéniablement leur poids, qui est beaucoup plus léger et qui permet finalement de réaliser des économies sur l'ensemble de l'infrastructure servant à cet effet. 

Certaines de ces cultures, utilisent également la terre comme support de culture, et il faut reconnaitre que cela donne également d'excellents résultats.

Cette dernière donne davantage de travail au niveau des tâches d'entretien, mais il est vrai que son effet tampon, peu également offrir un avantage compensatoire, mais elle reste tout de même bien moins intéressante dans sa globalité ici, en comparaison des blocs de laine de roche qui disposent de plusieurs valeurs ajoutées solides. 

 Les avantages de la culture verticale

Les principaux points forts de cette méthode sont :

• Optimisation de l'espace vertical
• Optimisation de la production
• Optimisation de la vitesse des cycles de culture
• Optimisation des coûts de production 
• Économies d'énergies globales de 50 à 60 %

Les inconvénients de la culture verticale

Les principaux points faibles de cette méthode sont :

• Investissement de départ important
• Conditions climatiques plus difficiles à contrôler
• Risque d'accident plus élevé 
• Il faut avoir une haute maîtrise de l'ensemble des éléments
• Niveau de maintenance élevé

Les principaux types de cultures verticales

Nous vous présentons ici les 3 principaux types de systèmes de culture verticaux les plus répandus sur le marché :

1) Système par empilement vertical

Le système par empilement vertical, est certainement le plus répandu, car c'est certainement aussi le plus simple, le plus performant et le plus modulable de tous.

Ce procédé consiste tout simplement à monter et à superposer de multiples niveaux d'étagères, en y logeant les dispositifs d'éclairage, comme le système d'irrigation et bien entendu nos chères petites plantes de cannabis à chaque étage.

Selon l'espacement disponible entre les différents étages, il est possible d'utiliser des clones et d'appliquer la méthode SOG (Sea Of Green/mer de verdure) avec un temps de croissance quasi-inexistant.

Si l'espacement est plus important, alors nous pourrons avoir recours à des variétés qui s'étirent davantage en hauteur, sur lesquelles nous appliquerons soit la taille apicale ou bien différents pincements adaptés à la situation.

La taille ou nettoyage de la partie inférieure des plantes doit être systématique, pour favoriser la production sur la partie supérieure. Tout cela, dans l'objectif de contrôler la taille et d'optimiser le rendement. 

2) La colonne verticale

Les différentes plantes de cannabis se développeront sur le côté latéral de la colonne, où l'irrigation est assurée grâce à une méthode qui est à mi-chemin entre celle proposée par la méthode NFT (Nutrient Film Technique) ou technique de la pellicule nutritive, et celle d'un système aéroponique classique.

Ce système favorise un apport millimétré en eau et nutriments, avec une abondance d'oxygène pour accélérer les différentes métabolisations de la plante.

3) Système cylindrique avec éclairage central

Ce système est déjà bien connu depuis une vingtaine d'années environ, dans le milieu des growshops.

Il n'a franchement jamais connu un grand succès commercial, en raison de son fonctionnement trop complexe pour la plupart des cultivateurs.

Son fonctionnement est assez simple, cela consiste à tout simplement cultiver des plantes dans un système hydroponique cylindrique vertical, rotatif ou pas, et dont la source lumineuse est assurée par une seule et unique ampoule HPS située au centre de l'ensemble.

Il peut s'avérer être extrêmement performant, cependant, il exige un niveau de vigilance et de maintenance accrue, qui est beaucoup trop contraignant pour la majorité des cultivateurs particuliers.

Le plus souvent, sa plus grande faiblesse ou fragilité a été observée au niveau de l'irrigation, avec l'apparition de nombreuses fuites et voire même des inondations importantes, dans certains cas.

C'est certainement la raison pour laquelle, nous avons tous un jour rêvé de voir un de ces systèmes au milieu du growshop de notre quartier au début des années 2000, il nous semblait voir un "système technologique tout droit sorti des laboratoire de la NASA", mais qui ne laissaient songeurs que nos rêves, car la réalité illustrait bien des désillusions.