La consommation de cannabis peut empêcher les parasites intestinaux, d’après une étude menée dans une tribu du Bassin du Congo

Les scientifiques de l'Université publique de Washington ont étudié la consommation de cannabis parmi les akas, un village de pygmées chasseurs-cueilleurs vivant dans le Bassin du Congo. L'objectif de la recherche, selon l'anthropologue Ed Hagen, était de déterminer si, loin de la civilisation occidentale, le cannabis est également consommée à des fins thérapeutiques.

L'étude, publiée dans la revue « American Journal of Human Biology », révèle qu'effectivement, les akas consomment inconsciemment du cannabis médicale : plus ces chasseurs-cueilleurs fument de cannabis, moins ils sont infectés par des parasites intestinaux.

Hagen a interrogés 400 adultes akas vivant sur les rives du fleuve Lobaye, en République Centrafricaine et a constaté que 70 % des hommes et 6 % des femmes consommaient du cannabis. L'enquête s'est appuyée sur l'analyse qui a confirmé que les hommes avaient des taux élevés de THC, prouvant ainsi qu'ils avaient fumé récemment.

« De la même manière que nous, nous aimons le sel, les toxines des plantes psychoactives, pourraient également nous plaire parce qu'elles tuent les parasites, » dit Hagen. Les akas prennent une infusion spéciale pour combattre les infections parasitaires, car ils n'envisagent évidemment pas que le cannabis soit un remède, et pourtant ils se protègent inconsciemment en le consommant.

Les habitudes de vie de ces tribus du Congo sont particulièrement intéressantes pour les chercheurs, car elles sont l'exemple d'un mode de vie qui représente 99 % de l'histoire de l'humanité. Cette étude démontre que loin de l'Occident aussi, le cannabis contribue à améliorer l'état de santé.