Une compagnie d'assurance privée a payé le traitement au cannabis médical d'un jeune canadien

Jonathan Zaid est un jeune de 22 ans qui souffre d'une maladie rare, les céphalées chroniques quotidiennes. Il a déposé une réclamation l'été dernier auprès de Sun Life Financial, un géant des assurances, pour qu'ils lui payent le traitement au cannabis médical, mais la compagnie le lui a refusé. 

Bien que le cannabis médical soit limité au Canada aux patients ayant l'autorisation d'un médecin, le cannabis n'a toujours pas été attribué le numéro d'identification nécessaire pour qu'il puisse devenir une norme industrielle et que les pharmaciens aient l'autorisation de le vendre. 

Zaid a refusé de se rendre. Il a essayé 48 médicaments différents au cours de ces dernières années et seul le cannabis l'a soulagé de ses maux de tête chroniques. Ce jeune homme a décidé de présenter une étude sur les bénéfices médicaux du cannabis à un comité de supervision de l'association des étudiants de l'Université de Waterloo. Celle-ci lui a donné raison et l'a aidé à demander à ce que Sun Life le fasse bénéficier d'une exception.

Sun Life a finalement décidé d'envoyer un chèque à Zaid d'une valeur de 3.000 dollars (plus de 2.700 euros) couvrant les coûts du cannabis, ainsi que d'un vaporisateur coutant 750 dollars (presque 700 euros). « J'ai dû beaucoup lutter pour en arriver là », a déclaré Zaid. « Ma persistance a finalement donné ses fruits ». 

Il faudra attendre pour voir si le cas de Zaid servira de précédent et si la compagnie d'assurance se chargera d'autres cas comme le sien, bien qu'elle ait pour l'instant émis un communiqué dans lequel elle signale qu'elle envisage de potentiellement s'occuper de ce type de demandes. 

Pour le moment, ce jeune homme lutte pour que d'autres patients soient traités comme lui et a fondé une organisation à but non lucratif, Canadiens pour l'Accès au Cannabis Médical, pour faire pression sur d'autres compagnies d'assurance. « Je voudrais aider les autres défenseurs des patients à l'échelle nationale en favorisant le cannabis médical pour que les médecins et le reste de la population soient plus à l'aise avec ce sujet, et minimiser sa stigmatisation », défend ce jeune.