CBD vs THC

Une étude publiée en 2010, qui réunit plusieurs expériences réalisées par plusieurs départements de recherche en neurosciences, (Angleterre, Etats- Unis, Australie, Suisse, Espagne, Brésil) a réussit à différencier les modes d'action sur le cerveau humain du Δ-9THC et du CBD, et ainsi a prouver les effets opposés des deux molécules sur les différentes fonctions cérébrales de l'humain. Cela a pu se faire grâce aux études et aux tests réalisés dans les laboratoires des universités participantes au programme, et surtout grâce au matériel d'imagerie par résonnance magnétique (IRM) mis a disposition ; qui a permis d'observer l'activité neurologique des volontaires zone par zone lors des tests.

Avant chaque série de tests les patients ont étés placés sous l'influence de l'un ou des deux cannabinoides, dans des ordres différents, afin d'observer l'action d'un cannabinoide sur l'autre et leurs propres effets induits sur le cerveau humain. Les patients ont ensuite étés placés sous le scanner permettant une observation de leurs activités cérébrales en temps réel, le tout pendant qu'ils effectuaient des tests psychologiques permettant de quantifier les symptômes de psychose ainsi que les niveaux d'anxiété subis.

Tous ces tests ont étés réalisés par des professionnels du monde médical, dans des hôpitaux universitaires ou cliniques et selon des protocoles médicaux et expérimentaux registrés et en vigueur, utilisés pour l'étude des médicaments de synthèse.

Il a été conclut que le CBD et le Δ-9THC n'agissaient pas de la même façon sur plusieurs zones cérébrales bien connues pour leurs fonctions.

Leurs effets sont opposés sur la plupart de ces zones. Par exemple lors de l'observation de la zone du cerveau appelée «Striatum» (zone très impliquée dans les mouvements volontaires ainsi que dans les sensations de douleurs liées a la production d'endorphines) il est déduit que le Δ-9THC réduit l'activité de cette zone contrairement au CBD qui lui augmente l'activité de cette région cérébrale.

A contrario sur l'observation de la zone appelée « Amygdale » ou « Complexe amygdalien », qui elle est impliquée dans la reconnaissance et l'évaluation de la valence émotionnelle des stimuli sensoriels, dans l'apprentissage associatif et dans les réponses comportementales et végétatives associées en particulier dans la peur et l'anxiété ; le CBD agit comme un frein a l'activité de ce complexe en réduisant l'activité neuronale tandis que le Δ-9THC amplifie ces activités, et donc crée des symptômes d'anxiété et de psychoses beaucoup plus importants. (Résultats vérifiés par test psychologique P.A.N.S.S., utilisé pour diagnostiquer la sévérité des symptômes chez des patients schizophrènes)

Figure représentant les résultats d'activité cérébrale par zone, selon le cannabinoide administré ou le placebo. (S.Bhattacharyya et al. 2010)

S.Bhattacharyya et al., « Opposite effects of Δ-9THC and CBD on humain brain function and psychopathology », Neuropsychopharmacology.35. (2010)