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Cinq campagnes contre le cannabis au moins aussi amusantes que celle du paresseux « fumeur de joints » australien

  • Les publicités de #stonersloth, le désormais célèbre « paresseux défoncé » qui a provoqué aussi bien l’indignation que les rires, ne sont pas les seules à essayer de criminaliser le cannabis et à finir par devenir une parodie d’elles-mêmes.
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Au cours des dernières semaines, une campagne de publicité contre le cannabis mettant en scène un paresseux incapable de réaliser les tâches les plus élémentaires (telles que finir un contrôle scolaire ou parler avec des amis pendant une fête) a provoqué la stupeur et l'indignation en raison de son message exagéré et contraire à ce que révèle la science.

Les publicités, diffusées à travers les réseaux sociaux avec le hashtag #stonersloth (« paresseux défoncé » en français), font partie des plus virulentes jamais vues contre le cannabis, mais ne sont pas les seules à avoir essayé de s'opposer à la plante avec des résultats totalement contraires à ceux escomptés par leurs créateurs : au final, elles sont involontairement devenues des vidéos humoristiques.

Il en fut de même dans les années 90 avec « Loser », un spot TV qui essayait de ridiculiser les mineurs qui fumaient du cannabis en les qualifiant de « ratés ». Bien que la problématique de la consommation de la plante par les adolescents soit belle et bien réelle et soit déjà abordée dans toutes les régulations d'ouverture de la planète, la solution n'est pas d'utiliser des clichés très similaires à ceux repris des années plus tard dans la campagne du paresseux.

Lorsqu'il s'agit de criminaliser la consommation et de l'expliquer de manière très claire aux enfants, tout est valable, y compris avoir recours aux Tortues Ninja qui n'interprètent d'ailleurs pas leur meilleur rôle dans cette publicité.

Le chirurgien « fumeur de pétards » s'est également fait une place de choix dans ce florilège de publicités exagérées. Il est évident que personne ne voudrait entrer dans un bloc opératoire où le chirurgien consomme du cannabis, mais il en serait de même s'il avait consommé de l'alcool, par exemple, ou même des antihistaminiques. 

Une supposée perte de facultés maintes fois démentie par la science est, comme dans le cas de #stonersloth, le principal argument utilisé dans les campagnes sensationnalistes contre le cannabis. C'est le cas, par exemple, dans la publicité du karatéka ahuri ou celle de la poupée de chiffon.

En définitive, le type d'idées que la vidéo du paresseux « fumeur de joints » essaye de propager au sein de la société australienne n'a pas grand-chose, voire rien, d'original. Cette rengaine est répétée depuis tellement d'années qu'elle est aujourd'hui plus risible qu'effrayante.

31/12/2015

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