Les 'aquariums' de cannabis fonctionnent, mais le fumeur passif est toujours volontaire

Un groupe de chercheurs de l'école de médecine de l'université Johns Hopkins (Maryland, États-Unis) a séparé le vrai du faux des hypothèses affirmant qu'un fumeur passif de cannabis peut éprouver des effets réels liés à la psychoactivité du cannabis.

Avec leur article (« Non-smoker exposure to secondhand cannabis smoke II: Effect of room ventilation on the physiological, subjective, and behavioral/cognitive effects »), ces experts ont aussi voulu analyser comment une salle mal ventilée peut influencer ces effets. Pour cela ils ont réuni six fumeurs habituels et six non-fumeurs dans une salle spéciale de la taille d'une petite chambre, qu'ils ont eux-mêmes fabriqués, et les ont soumis à différentes analyses sanguines pour confirmer qu'ils n'avaient pas fumé avant l'expérience.

Ensuite, les scientifiques ont donné 10 joints à chaque fumeur, qui devaient fumer comme bon leur semblait dans la chambre, complètement scellée pendant 60 minutes. Les chercheurs ont répété la même séance, cette fois avec de la ventilation, pour comparer la différence des effets. Le résultat a été positif : ceux s'étant soumis à l'expérience dans la chambre scellée, et malgré ne pas avoir fumé de cannabis directement, avaient subi les effets de la consommation de la plante. Ceux s'étant soumis à l'expérience avec ventilation ont également subi certains effets, mais beaucoup plus réduits que pour les autres (et presque négligeables).

En somme, ces chercheurs ont pu vérifier que les fumeurs passifs de cannabis sont aussi affectés par les effets de la plante dans une salle fermée, même en ne fumant pas directement. Cette étude suggère que la volonté du fumeur passif est nécessaire pour que ces effets soient véritablement importants.