Pablo Iglesias: «Criminaliser quelqu’un pour avoir fumé un joint me paraît une stupidité»

  • Ce n’est pas la première fois que le leader de Podemos, un nouveau parti politique espagnol qui connaît un certain succès, se prononce sur le cannabis. Il vient maintenant de le faire dans l’un des programmes télévisés de plus forte audience du pays, et a évoqué les exemples positifs de l’Oregon et de l’Uruguay.

Le parti politique Podemos naît en Espagne début 2014 et depuis lors, il connaît un franc succès, jusqu'à faire partie des principales forces politiques du pays et devenir une grande menace pour le bipartisme. Pablo Iglesias, son leader - mais aussi le visage connu du parti - est un homme politique de gauche, différent, proche des citoyens et de la minorité qui ose aborder le thème du cannabis.

Il vient de le faire au cours du célèbre programme télévisé 'El Hormiguero', l'un de ceux qui réalisent les plus fortes audiences dans cette partie de soirée espagnole. C'est le présentateur, Pablo Motos, qui a ouvert le débat avec une question directe : « Vas-tu légaliser le cannabis ? » Le politique, sans donner une réponse claire, n'a pas hésité à exposer sa vision positive du thème.

Entre autres choses, il a assuré ne pas en consommer actuellement (mais en avoir consommé dans sa jeunesse), mais aimer boire de temps en temps de l'alcool. À la suite de quoi, il a ajouté que si quelqu'un comme lui pouvait boire, alors « criminaliser quelqu'un pour avoir fumé un joint me semble une stupidité ».

De plus, il a ajouté avoir songé aux exemples de différents endroits, comme l'Oregon ou l'Uruguay, qui ont légalisé le cannabis et où « tout fonctionne très bien » à présent. Il a expliqué que ces endroits ont réduit la délinquance auparavant liée à l'herbe et ont obtenu de nombreuses recettes fiscales grâce à la régularisation : « ils ont rationalisé quelque chose qui, dans notre société [espagnole], est déjà évident pour tout le monde ». Sur ce thème, il faut « agir avec la tête », a-t-il ajouté.

Ce n'est pas la première fois que ce leader politique se prononce sur la plante. Il l'avait déjà fait, en mai, sur un chat dans lequel il avait échangé avec des citoyens. Il avait alors expliqué que suite à son voyage en Uruguay et sa rencontre avec Mujica, la légalisation appliquée dans ce pays latino-américain lui avait paru « très raisonnable ». Il avait ajouté que le cannabis n'est pas plus nocif pour la santé que de nombreuses boissons alcooliques et avait reconnu « qu'aux vues de la situation du pays, ce thème n'avait pas fait partie de [leurs] priorités, mais qu'il fallait y travailler ».

04/11/2015

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